The Présence Autochtone International Festival transforms Montreal every August into a showcase of the creativity of First Peoples from the Americas and around the world. In 2025, it will celebrate its 35th edition, organized by Terres en vues, which works to connect the artistic renaissance of First Peoples with Montreal’s cultural vitality, within a vision of diversity and sustainable development.
COMPOSITE #44
November 6 – presented by Présence Autochtone x Gentilhomme x MAPP_MTL at Gentilhomme
Gentilhomme is an international multimedia and entertainment creative studio that offers immersive experiences at the crossroads of magic, humanity, and everything that connects them.
MAPP_MTL is a non-profit organization whose main mission is to foster the development of projection mapping while providing a showcase for local and international talent. MAPP transforms public spaces into a creative playground!
Vous incarnez l’âme d’un enfant mort-né qui renaît à travers différentes enveloppes animales pour survivre dans des écosystèmes fragilisés par l’activité humaine. Le voyage commence dans le Grand Nord canadien en tant que baleine, traverse la mer de Chine sous la forme d’un héron, se poursuit en Europe sous la forme d’une biche, avant de renaître enfin humain. Une odyssée sensorielle et contemplative, sans paroles, qui rêve d’une nature capable, elle aussi, de renaître.
Réalisation et scénario : Fabienne Giezendanner
Graphisme : Mélanie Coutirnat
Musique : Katia Makdissi-Warren
Coproductions : Elefant Films (Suisse) et Oktoeko (Canada)
Stéphane Nepton, Innu originaire de Mashteuiatsh, est un artiste et médiateur numérique engagé dans la transmission des savoirs autochtones à travers des approches numériques frugales et décoloniales. Sa recherche-création sur la cartographie biographique autochtone met en place une dynamique circulaire entre aînés et jeunes, où les premiers s’approprient les outils numériques pour transmettre leurs savoirs, et les seconds deviennent à leur tour passeurs de culture, participant ainsi au renforcement de la souveraineté narrative et numérique des Premières Nations.
Pulse est une installation audio-visuelle interactive. C’est une adaptation d’une pièce tirée du spectacle Alt-Escape sur le thème du temps. Elle a été présentée pour la première fois au festival de lumière Bitseom à Séoul en octobre 2025 en extérieur. Le dispositif utilise 14 senseurs de pression au sol permettant de déclencher des éléments audio-visuels qui, lorsque manipulés par plusieurs personnes à la fois, se complètent pour former une composition audio-visuelle collective en temps-réel.
Description de l’installation
Pulse est une installation numérique interactive qui explore de façon ludique la physique du temps. Elle invite le public à plonger dans un univers immersif où réalité et imagination se rencontrent — à travers une expérience participative où chacun crée rythmes et lumières uniquement avec son corps. Des capteurs au sol permettent aux participants de déclencher sons et visuels avec leurs pieds et de bâtir ensemble une composition audiovisuelle en temps réel. Entrez, bougez… et devenez vous-même une partie de l’œuvre !
Une histoire de vie et du pouvoir guérisseur de l’art Frank Polson nous raconte la déchirure qu’il a vécu dès l’âge de 12 ans jusqu’à 17 ans qu’il a été placé de force dans une famille d’accueil blanche, loin de sa famille et de sa communauté. Par la suite de ce traumatisme culturel, l’expérience de vie de Frank fut marquée par divers dépendances et conflits légaux. Mais contre toute attente, il a commencé à peindre en prison, vendant ses toiles pour une bouchée de pain aux codétenus et aux gardiens. Progressivement, avec l’aide des anciens de sa communauté qui le reconnectèrent avec la spiritualité anichinabée, Frank développa sa propre signature artistique, empreinte d’inventivité formelle et chromatique. Il se rend compte du pouvoir guérisseur des couleurs qui lui permet de surpasser ses difficultés et de retrouver un équilibre de vie par l’amour de l’art et de la nature. Depuis, il peint pour maintenir l’harmonie retrouvée, en respect avec les traditions algonquines, dans une optique de guérison et fait œuvre de transmission de son savoir aux plus jeunes, de sa nation et aussi aux autres de façon inclusive. Son désir est de guérir par le dessin et la couleur les nombreuses addictions qui nous affligent à notre époque de déconnection avec la nature. Frank parle souvent de sa conception de la réconciliation entre les peuples, de l’importance de marcher côte à côte pour guérir le monde.
Là où le numérique isole souvent, TRACES : le processeur de peine crée des ponts. Cette expérience immersive en réalité virtuelle partagée (LBVR) est vécue ensemble, dans un même lieu : quatre participants se retrouvent dans une forêt virtuelle poétique où ils explorent, par le geste et le mouvement, les multiples visages du deuil : perte d’un être cher, d’un foyer, d’un rêve ou d’une part de soi. En amenant ce type d’expérience dans les espaces publics – maisons de la culture, bibliothèques, centres communautaires – TRACES transforme la technologie en un outil d’empathie. Elle invite les participants à vivre un moment d’introspection et de partage, à reconnaître leurs émotions, et à se reconnecter aux autres dans un cadre artistique et sécurisant. Cette démarche s’adresse à tous, et résonne particulièrement auprès de celles et ceux qui traversent une période de fragilisation ou vivent des défis personnels ou collectifs, pour qui l’art devient un véritable espace de ressourcement et de lien.
Omniprésente sur notre planète, l’eau existe également sous différents états dans l’univers, notamment sous la forme de gouttes en microgravité. Astronomical Water invite à redécouvrir le caractère sublime de l’eau, interrogeant notre rapport à cet élément, la magie qu’il recèle et son pouvoir de donner vie.
Faisant écho à sa performance 1 drop 1000 years, Martin Messier imagine ici une installation composée d’une centaine de goutteurs disposés sur trois larges panneaux. Le public est convié à circuler à l’intérieur et à l’extérieur de la structure, tantôt spectateur·rice du panorama, tantôt immergé au cœur du dispositif. Jouant sur les rythmes des gouttes et les lumières stroboscopiques, l’artiste manipule la persistance rétinienne pour inverser ou figer le mouvement de l’eau. Les tableaux se succèdent : d’abord en soulignant l’effet gravitaire, puis en donnant l’illusion d’une eau en lévitation. Le son est réduit à l’essentiel : celui de valves qui s’ouvrent et se ferment. Un rythme mécanique qui accompagne la chute des gouttes et révèle leur matérialité.
Astronomical Water revendique une immersion sans écran numérique où le temps semble s’étirer, une œuvre contemplative et singulière pour mieux investiguer le monde une fois l’expérience terminée.
La Plage aux Crabes est une expérience documentaire audio immersive qui explore la manière dont plusieurs récits de vie peuvent s’unir pour former une mémoire collective. Réalisée dans le cadre d’une maîtrise en recherche-création à l’Université du Québec à Montréal, l’œuvre plonge le public dans les récits intimes de cinq personnes ayant traversé un cancer. Présentée dans un dôme audio composé de 32 haut-parleurs, elle enveloppe l’auditeur d’entrevues et d’une bande sonore électroacoustique, spatialisées ensembles , invitant à une écoute active et sensible.
La Plage aux Crabes s’appuie sur un système de diffusion spatialisé où la circulation et la position des sons deviennent les vecteurs du récit. Plutôt que de raconter par l’image, l’œuvre crée un environnement sonore qui invite à habiter les récits et à ressentir le temps autrement. Inspirée par différents concepts philosophiques portant sur la temporalité, les forces de reliance et la notion d’immersion, l’œuvre traduit ces réflexions en principes de spatialisation sonore. Ces règles deviennent la trame d’une composition sensible où sons et espaces s’entrelacent, offrant une expérience d’écoute renouvelée, entre mémoire, présence et résonance intérieure.
MINUTES COMPOSITE:
- Alexandre Pariseau – Espace pour la vie | Insectarium
- Camille Jeuniaux – Directrice du développement des affaires Gentilhomme
- Dudemaine, André – Festival international Présence autochtone
- Dominic Lafontaine
- Stéphane Brisebois – Technoleads inc.
- Gaël Moriceau (Université de Montréal / CIRMMT) – Orchestre de T-Sticks : nouvelles pratiques pour les instruments de musique numérique
- Marie-Michelle Faber – Voile de lumière interactif
- Mother – an Annie Pootoogook Experience de Miali Buscemi et Human Cargo
